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Chanteuse en construction

Réflexions d'une chanteuse parfois lyrique, parfois chansonnière, souvent sur la route, toujours curieuse.

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  • Photo du rédacteurRose Naggar-Tremblay

L'après Cenerentola


Quelle aventure j’ai vécu. Je n’ai pas encore assez de recul pour nommer toutes les choses qui ont changées en moi au courant de cette production, mais j’en ressors certainement grandie (assez littéralement, puisqu’avec ma perruque et mes chaussures je ne mesurais pas moins de 7 pieds 8 pouces).

Je suis heureuse d’avoir pris une vaste panoplie de notes tout au long des répétitions que je me ferai un grand plaisir de relire et de trier durant les vacances des fêtes pour essayer de faire le point sur tout ce que j’ai vécu.

Comment on se sent après ses débuts sur Wilfrid-Pelletier? Une fois que l’excitation est redescendue, que nos collègues se sont envolés aux quatre coins du monde, après avoir réalisé un rêve…

Pour être honnête, complètement épuisée.

Si l’on m’avait demandé au mois d’octobre comment j’occupais mon temps libre, j’aurais répondu que j’écrivais, je passais du temps en famille, avec mes amis, que je m’entrainais une ou deux fois semaine, que je tricotais, je lisais, je jouais du piano et j’écoutais des films avec mon amoureux. Si je devais répondre à la même question aujourd’hui, je répondrais que je dors beaucoup, je binge watch des séries sur Netflix, que je m’isole et que j’essaie tant bien que mal de réintégrer mes autres activités préférées à l’horaire.

Qu’est-ce qui s’est passé entre les deux? Une énorme quantité d’adrénaline et de cortisol produite dans mon corps, suivie d’une incontournable chute. Un phénomène qu’heureusement je reconnais aujourd’hui, mais qui auparavant me faisais m’inquiéter pour ma santé puisqu'il génère chez moi une augmentation du rythme cardiaque, de la difficulté à digérer, un cycle du sommeil complètement chamboulé et une forte déprime.

J'ai également du faire face à la perte d'un être cher durant la semaine de production, et je suis bien consciente que le deuil auquel je suis confrontée contribue à rendre la récupération difficile.

En réalité je vais déjà mieux puisque j’ai retrouvé le désir d’écrire et de réfléchir.

Je sais depuis longtemps que la méditation régulière, l’exercice et l’alimentation (principalement couper le sucre et la caféine) m’aident à reprendre le contrôle sur mon corps. Cependant, décider de se reprendre en main quand on se sent complètement déboussolé c’est franchement difficile. Je me compte infiniment chanceuse d’avoir autour de moi un cercle de personnes aimantes qui m’aident à reprendre courage quand je suis au bas du baril. Je suis fière aussi, d’avoir su entretenir ces relations malgré mon rythme de vie très chargé.

Mes nerfs ont toujours été mon point faible, la principale raison pour laquelle je doutais de ma capacité à poursuivre une carrière artistique. J’avais peur de choisir mon métier au détriment de ma santé. Je réalise que c’est très courant dans le milieu d’en souffrir, je le vois partout autour de moi. J’accueille maintenant ces symptômes comme de vieux amis, ils me disent que j’ai travaillé fort, que j’ai bravé mes peurs, et qu’il est temps de prendre soin de moi et de recharger mes batteries.


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