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Chanteuse en construction

Réflexions d'une chanteuse parfois lyrique, parfois chansonnière, souvent sur la route, toujours curieuse.

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  • Photo du rédacteurRose Naggar-Tremblay

Février en douceur


C’est donc pas facile l’hiver.

Je le vois dans les yeux de pas mal tout mon entourage. Le froid et le manque de lumière nous minent le moral, sans parler de la ville de Montréal qui semble de moins en moins bien déblayée…

À l’ère de la productivité, des hyper-caféinés et des pilules pour patcher l’usure, moi j’ai envie de nous prescrire de la douceur, de la patience, des tisanes et beaucoup de sommeil. Il y en a qui pratiquent le jeûne par intermittence, de mon côté, je choisi l’hibernation partielle.

Contrairement à ce que j’aurais cru, je ne me retrouve pas à travailler moins, mais simplement de façon plus condensée quand l’énergie est là. Évidemment, je reconnais que j’ai de la chance d’être travailleuse autonome pour pouvoir gérer mon propre horaire, mais au-delà du travail, on est tous responsable de la rigueur que l’on s’impose au quotidien. Il me semble qu’en plein mois de février, nos standards peuvent s’adapter un peu.

Je peux dire qu’ayant souffert d’anxiété sévère depuis des années, c’est la première fois que je traverse l’hiver avec le cœur si léger. Je pense qu’en plus de la bienveillance que je me suis accordé, les multiples projets créatifs auxquels je participe contribuent énormément à mon bonheur.

Je monte mon spectacle de chanson version trio avec des musiciens hors-pairs, je collabore avec des paroliers et des compositeurs qui me sortent complètement de mes habitudes de composition, j’ai supervisé l'adaptation d'un livret d'opéra grâce au projet éducatif Yo'péra et j’ai même entamé l’écriture d’un roman. Je m’entoure de rêveurs qui exacerbent ma créativité et me remplissent de joie. Ce qui est extraordinaire, c’est que tout ce travail influence directement mes performances à l’opéra. Je me sens beaucoup plus centrée, ma voix est plus libre et je suis plus présente d’esprit. Comme quoi le chemin du succès n'est pas toujours celui qu'on avait anticipé.

J’essaie aussi de m’entrainer à sourire quand je croise un regard dans la rue, pour répandre un peu de lumière autour de moi. J'aimerais pouvoir mettre le doigt sur une recette bien précise pour demeurer dans cet état de douce sérénité qui m'emplit ces jours-ci, mais la vérité c'est que je joue encore avec les ingrédients et leur dosage. Il semble toutefois qu'à la clé de ce fragile équilibre, il y ait toujours l'écoute et la bienveillance.

Je vous souhaite de vous brancher sur ce qui vous fait vibrer et de prendre soin de vous comme si vous étiez votre meilleur ami, au moins jusqu’au retour du printemps. Si on y prend goût, ce sera tant mieux!


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