Ouf c'est lourd ce temps.
Dame nature ne nous fait pas de cadeau cette année. Je ne sais pas si c'est la pression atmosphérique qui s'est élevée ou mes jambes qui se sont alourdies, mais dans les dernières semaines mes pas sont devenus de plus en plus lourds, et l'appel du divan et des couvertures de plus en plus criant.
Heureusement, il m'a fallu commencer à penser à mon déménagement.
Comme je serai hors de la ville presque tout l'été, je devrai quitter mon nid douillet du mile end au début du mois de mai. Il m'a donc fallu sortir de mon hibernation temporaire pour commencer à organiser ma vie en boites de carton. Ce qui reste, ce qui part, ce qui se recycle, et par opposition, ce qui contribuera négativement à mon empreinte écologique. Ça fait réfléchir d'avoir une vu d'ensemble sur nos modes de consommation.
J'en suis venue à me départir de beaucoup de choses que je croyais indispensables, mais aussi a réaliser que certains coffres à souvenirs sont impossible à classer. On les ouvres seulement pour s'y perdre quelques heures, puis on les laisse exactement dans l'état où ils étaient.
Dans l'élan de renouveau, j'ai rangé manteaux et chandails de laine, et ressorti mes robes à fleurs et mes couleurs d'été. J'ai aussi renouvelé mon abonnement à Bixi. Les premières sorties ont été assez brutales, armée uniquement de mes coupe-vents printaniers contre l'hiver qui n'en fini plus de nous tomber sur la tête.
J'ai consenti à rajouter quelques couches de vêtements, mais je refuse de ressortir les gros manteaux. C'est vivifiant de lutter contre le temps. Je pédale un peu plus fort, et je me pare de belles joues rouges. J'ai troqué les potages pour les salades fraîches. Je chante du Rossini et du Handel parce qu'ils savent me remplir d'énergie.
Ça suffit de laisser le temps dicter comment je me sens. J'ai la tête pas mal plus dure que la glace qui refuse de fondre.
Bon printemps!